Vous viendrez me voir à la fin des cours, Mlle Clarkson.

A la fin de la journée, Kim s'était rendue au cours du Professeur Williams avec Sandy. Sandy n'aimait pas du tout ce prof, alors que Kim n'aimait pas la matière. Nuance. Et s'il fallait avouer qu'elle trouvait Mr Williams assez sexy, plutôt charmant, et séduisant, elle l'avouerait. Seulement, comme personne ne lui a jamais posé la question, elle s'est bien gardé de raconter à tout va qu'elle "kiffait" Williams.

C'est donc de bonne humeur qu'elle se rendit en cours de Siences Humaines. Elle prit place au fond de la classe, côté fenêtre, à côté de S. Elle posa son sac à bandoulière, noir et customisé, sur sa table, puis croisa les jambes. Mouvement obligatoire puisque Boucle d'Or portait une minijupe en jean surmontée d'un débardeur blanc simple. Ses cheveux blonds ondulés glissèrent sur sa nuque lorsqu'elle ouvrit la fenêtre.

Williams arriva dans la salle de classe et recceuilla quelques "Bonjour !". Kim leva alors la tête et jeta un coup d'oeil dans sa direction. Décidement... Sa coupe de cheveux lui allait à ravir, et ses cheveux grisonnant lui donnait un air charmeur impitoyable. Les élèves sortirent leurs blocs notes et compagnie, mais Kim sortit une planche de dessin et un crayon noir et épais.

"Les indiens arrivèrent en Amérique lorsque...", commença Williams.

Kimberley décrocha. Rien à foutre des Indous. Premier coup de crayon. Une belle courbe, une autre, puis un cercle, puis des traits fins... Elle dessinait sans savoir quel était le modèle ou l'inspiration. Williams se leva de son bureau et Kim réagit en levant la tête. Leurs regards se croisèrent. Puis elle baissa les yeux et vit avec stupeur que le portrait qu'elle venait de dessiner n'était autre que celui de son professeur. Williams était en train de passer dans les rangs, tout en parlant de l'invasion des Indiens en Amérique et se rapprochait dangereusement de la table de Kim. Elle rangea son portrait rapidement dans son carton à dessin. Puis il s'arrêta devant sa table. Ils se regardèrent, puis Williams regagna son bureau.

Enfin, après 30 minutes perdues à ne rien faire, la sonnerie retentit et tout le monde rangea ses affaires et sortit. Kimberley, étonnament, était l'une des derniers élèves à quitter la classe. Elle passa devant le bureau de Williams, tête baissée, mais il la stoppa et lui demanda de rester. Pour parler ?

-Écoutez mademoiselle... Clarkson, c'est ça? Ça fait environs une semaine que j'enseigne ici, et je n'aies pas encore eu la chance de vous voir concentrée bien longtemps dans mon cours. Je sais que vous dessinez à la place. Enfin, vous êtes assez grande pour faire ce que bon vous semble. Mais il n'en reste pas moins que dans vos études, l'Histoire et la Géographie restent une matière importante, et si vous n'y faite pas des efforts, vous partirez avec un grand handicap pour passer en prochaine année. En êtes-vous consciente?

La tête toujours baissée, elle attendit que ses camarades soient sortis pour poser ses fesses sur une table au premier rang, puis laissa tomber son sac sur le sol. C'est lorsqu'il prononça "mademoiselle... Clarkson" qu'elle leva les yeux et le regarda. Ses yeux bleus la charmaient et son nom dans sa bouche lui donnait quelques frissons. Elle tenta de ne rien laisser paraître et pour une fois, se concentra sur les paroles de son professeur. "Je sais que vous dessinez".

...vous partirez avec un grand handicap pour passer en prochaine année. En êtes-vous consciente ?, demanda-t-il.
Oui !, lâcha-t-elle. Vous n'êtes pas le seul à me dire ça Mr Williams. Ne vous inquiétez pas pour ça, j'en suis tout à fait consciente. Seulement... ça ne m'intéresse pas.

Elle croisa les jambes et les bras. Il ne répondit rien et se contenta de la fixer. Elle fronssa les sourcils. Pourquoi ne répliquait-t-il pas ? Elle tourna la tête et joua avec une mèche de cheveux, avant de poursuivre, après un soupir d'agacement :

Vous l'avez dit, je dessine. Et aux dernières nouvelles, j'ai pas besoin de connaître l'Histoire d'Amérique pour dessiner ce que je ressens.

Merde! C'était sorti tout seul. A présent, Williams avait du comprendre qu'elle ne dessinait pas de natures mortes, ni de paysages représentant les Indiens sur le continent Américain.
Elle attrapa alors son carton à dessin, dans son sac, et en sortit le portrait qu'elle avait dessiné durant la dernière heure de cours. Avant de le tendre au professeur, elle lança :

De toute manière, je ne suis pas sûre de rester à Beverly Hills. J'ai été contactée par l'Université de Seattle, et j'ai un mois pour me décider. L'Université des Arts et du Design ou celle de Beverly Hills, où je m'ennuie fermement.
Je ne souhaite pas vous manquer de respect ou quoi que ce soit. C'est juste que je n'aime pas la matière que vous enseignez. Et sans vouloir vous offenser, je ne dérange pas votre classe. Je fais même quelques portraits...

Elle lui tendit le dessin. Il était vraiment bon. Kim était douée, c'était certain...

Vous viendrez me voir à la fin des cours, Mlle Clarkson. 114

Je me rends bien compte que c'est déplacé de vous avouer tout cela. Seulement, je dessine ce que je ressens. Alors vous comprendrez que je vous apprécie beaucoup, et que j'aime vous dessiner. Maintenant...

Elle descendit du bureau, attrapa son sac, et s'approcha du professeur, toujours perturbé par le dessin qu'il avait sous ses yeux. Elle chercha son regard et murmura :

Je vais bientôt quitter cette Université, alors, autant vous mettre dans la confidence : vous m'attirez.

Elle caressa sa joue avec son index. Elle déposa un baiser sur sa joue, sourit, et se dirigea vers la porte pour sortir de la salle de classe. Le dernier geste qu'elle avait osé faire l'étonnait encore. Elle venait de dévoiler ses sentiments le concernant. Et puis, qu'elle quitte ou non Beverly Hills, elle ne viendrait plus en Histoire. Ce serait bien trop gênant...

-Je suis d'accord, mais si vous décidez par on ne sait quelle raison, de refuser d'y aller, il vous faudra bien vous remettre dans l'Histoire. Et...

-J'aime vous dessiner.

-Attendez !

Mettre à nue son âme n'est pas quelque chose d'évident. Ici, il ne s'agit pas de sentiment, mais d'aveu. Un aveu assez troublant qu'une lycéenne de 19 ans doit faire à un bel homme de 33 ans. Le calcul est simple et rapide. Mais si Kim n'avait pas "prit de gant" face à son professeur, c'est parce qu'elle était casiment sûre de quitter Beverly Hills dans quelques jours, et intégrer l'Université de Seattle. Elle pourrait réaliser une partie de ses rêves. Et puis, que serait la vie si l'on ne prenait pas de risque ?
Elle enclancha la poignée de la porte deux fois. La première pour ouvrir la porte, la seconde pour la refermer, en jetant un coup d'oeil en direction de Williams, toujours assis sur le bureau, perturbé par le dessin de Boucle d'Or.
Elle sourit et avança dans le couloir en direction des escaliers, un doigt posé sur sa lèvre inférieure, se remémorant le baiser qu'elle venait de déposer sur ses joues. S rigolera sûrement lorsque K lui racontera son geste. Peut-être même qu'elle l'envierait.

- Attendez !

Kim se retourna, tandis que Williams accourait vers elle. Il se rapprocha d'elle rapidement, et plongea son regard océan dans les beaux yeux verts de Boucle d'Or. Elle afficha un mince sourire, et, comme il n'arrivait pas à parler, elle murmura :

- Ne dites rien, surtout. Ne dites rien. Vous m'attirez beaucoup, oui, mais nous avons plus de 10 ans d'écart, et vous êtes, enfin vous êtiez, mon professeur... Alors, il n'y a rien à dire.

Elle se tourna pour descendre les escaliers, mais il saisissa sa main, ce qui la força à se retourner. Leurs visages étaient maintenant très proches. Williams lâcha la main de son élève pour saisir son visage. Leurs regards étaient comme connectés. Mais là encore, le professeur ne fit rien. Alors Kim murmura :

- Il n'y a rien à dire. Mais peut-être faut-il juste... agir...

Elle monta sur la pointe des pieds pour que ses lèvres puissent atteindre celles de son professeur. Au moment même où leurs lèvres se touchèrent, Kim sentit une vague passionnelle la transporter. Elle n'était plus dans les couloirs de l'université. Elle était ailleurs, et ressentait des frissons dans le cou. Peut-être parce qu'il avait posé une main entre son cou et sa poitrine.
Mais des pas et des voix se firent entendre, ce qui ramenèrent le professeur et son élève à couper court à leur baiser. Kim ne lâchait pas son regard. Elle hésitait entre fuir et quitter le campus ou rester près de lui à attendre qu'il réagisse et trouve un endroit où se cacher. Ce qu'elle redoutait, c'est qu'il fasse comme si rien ne s'était passé, et qu'il l'abandonne dans ce couloir, qui était maintenant devenu comme un lieu sacré...

-A quoi joue-t-on là?

[Hilarie Burton a les yeux verts Rolling Eyes

... Tu m'as déjà fait le coup en plus Razz

]

Si notre mistinguette s'était laissée aller, c'était par envie, sans aucun doute. Pour une fois, elle voulait prendre le risque de lui voler un baiser, ou de partager un baiser. Et il y avait eu un échange très langoureux, qui la fit frissonner. Certes, par ce geste, elle les mettait tous les deux en danger. Quelqu'un aurait très bien pu les surprendre, et le professeur risquait bien plus gros que sa jeune élève. Mais personne ne les avait découvert. Heureusement.
En effet, il chercha sa main pour l'attirer vers la salle de classe dans laquelle ils se trouvaient quelques minutes plus tôt. Elle fut ravie qu'il n'ait pas prit la fuite en lui disant de partir et de faire comme si rien ne s'était passé. Cependant, elle aurait préféré qu'il réagisse autrement. Son ton frois, et cette phrase qui en disait long sur ses sentiments. Pour Kimberley, Williams regrettait ce qui venait de se passer. Elle fut déçue. Ni un peu, ni beaucoup. Juste déçue. Elle avait beaucoup d'estime pour lui, ainsi que du respect. Et elle n'avait pas imaginé cette réaction. Elle avait envisagé quelque chose de beaucoup plus doux, mais c'est un regard presque accusateur qu'il lui lança.
Elle ne trouva d'ailleurs rien à répondre. Elle se contenta de le dévisager, fronçant les sourcils à son tour, comme pour montrer son incompréhension. Puis, après un long silence troublant et gênant, elle répondit :

Pour moi ce n'était pas un jeu. J'en avais envie. Mais ça s'arrête là. Je sais bien que...

Il leva la tête tandis qu'elle la baissait. Il attendait sûrement qu'elel finisse sa phrase, mais elle ne trouva pas de fin adéquate. Elle se contenta de lever légèrement le menton, puis de le regarder intensément :

Ne vous inquiétez pas. Personne ne saura. Ce n'est pas mon genre de me vanter de ces choses-là.

Elle esquissa un fin sourire, puis ouvrit la porte. Avant de partir, elle lança quand même, son regard émeraude se mêlant à l'ocean de ses yeux :

Vous en aviez aussi envie. Ne dites pas le contraire. Je l'ai ressentit. Et c'est votre timidité qui m'a poussé à agir.
Bonne journée.

Pour la seconde fois, Kimberley ferma la porte et s'engagea dans le couloir. Elle descendit l'escalier principal et se dirigea vers son casier ou elle récupéra quelques affaires, avant de rejoindre sa voiture sur le parking. Les couloirs étaient vides et donc silencieux. Alors, lorsqu'elle referma son casier et se retourna pour partir, voir Williams en bas des escaliers la fit sursauter. Elle fronça légèrement les sourcils. Que voulait-il ?

» KIMBERLEY CLARKSON * U.C.
» Bridget Hamilton. [En cours...]
» . Après les cours . {Feat Ryan}
» Ashley H. Tucker pour votre plus grand malheur (: [En Cours]
» Vous en voulez une, monsieur ? - [Edward]