Juste assise là... [Libre]

Alexandra courait comme à son habitude. Elle courait dans le parc. En repensant à sa matinée, Alexandra accéléra un peu le rythme de sa course. Si Alexandra courait, généralement c’était pour oublier un peu les tracas de la vie quotidienne. Tout d’abord elle s’était levée en sursaut croyant que l’on était vendredi et qu’elle avait cours tôt le matin alors que l’on était samedi et qu’il n’y avait pas cours du tout. Génial !! Ensuite, la jeune femme n’arrivait plus à se rendormir, elle fila donc sous la douche. Après s’être lavée, elle sortit de la douche et s’habilla. Ce fut à ce moment là que son grand frère commença à la harceler. Pas harceler, harceler. Harceler au téléphone pour qu’elle vienne tout de même à l’anniversaire de son paternel. Lorsqu’elle raccrocha, passablement énervée, Alexandra fonça vers son armoire et sortit son jogging noir et un débardeur blanc avec une veste blanche également.
Tout en courant, Alexandra réfléchit aux options qui s’offraient à elle. Bien sur, sa famille était riche et avait une image à tenir. Mais la jeune femme en avait assez de mentir pour couvrir son géniteur des journalistes people. Elle voyait d’ici les couvertures des journaux à scandale avec pour gros titres : « La dernière des Swanson n’assiste pas aux cinquante ans de son père… ». Ce serait du suicide familial ! Alexandra était bien trop responsable pour cela. Nuire à tout le monde comme cela ne lui ressemblait aucunement ! D’un autre coté, si elle y allait, cela restait du suicide. Personnel et individuel cela étant dit mais du suicide quand même. Alexandra ne savait vraiment pas quoi faire. Cela l’énervait autant que cela stressait son frère ou sa mère. Son paternel pensait que le fait que sa petite dernière assiste à cet événement était acquit. Pour lui, tout était acquis, le pire c’est qu’il réussissait.

Alexandra n’avait alors que deux options, soit elle allait à New York et confortait son paternel dans l’esprit qu’il l’avait à sa mercie, soit elle n’y allait pas mais mettait toute la famille Swanson à l’agonie des journalistes… Dilemme cornélien…

Arrivée à ce stade dans ses pensées, alexandra ne s’était pas aperçue qu’elle avait tant accéléré. Essoufflée, elle prit place sur un banc et prit le temps de boire une gorgée d’eau qu’elle avait dans son sac à dos. Elle prit également le temps de distinguer la musique qui se jouait dans ses écouteurs. C’était The All American Rejects avec la chanson « Diry little secrets ». Alexandra mit sa tête en arrière et posa sa nuque contre le bord du banc sur lequel elle était assise. Elle resta dans cette posture le temps que son souffle revienne.

Alexandra n’avait pas mit son Ipod assez fort pour ne pas entendre ce qu’il se disait autour d’elle. Bien qu’elle aimait sa musique, la jeune femme appréciait également le calme de la nature et tout le bruit lié à celle-ci. Le son assez bas de sa musique est ce qui lui fit voir qu’il y avait Chris Dalton près d’elle qui la saluait. Chris… Une belle histoire de sexe ! Je vous rassure, cela a très bien tourné et maintenant nous sommes amis tous les deux. Pas d’entrevues douteuses, pas de coucheries l’un chez l’autre… Une belle et pure amitié.

Flash-back

Chris et Alexandra s’étaient donné rendez vous. L’un et l’autre avaient besoin de la chaleur humaine que son partenaire dégagé. Exactement comme l’effet d’une drogue ! Vous vous étonnez après que certaines personnes soient accros au sexe ! Bref, ils s’étaient donné rendez vous et s’étaient retrouvés chez Chris (oui parce que moi je n’ai pas encore de logement…) pour leur petite affaire. Après avoir s’être abandonnés à l’autre sans restrictions, aucunes, Alexandra se trouvait la tête sur le torse de Chris et son petit corps le long de celui de son partenaire de jeu. Sans même réfléchir, elle avait confié au jeune homme qu’elle n’allait pas très bien, que New York lui manquait, que malgré le fait qu’elle ne s’entendait pas super bien avec sa famille, cette dernière lui manquait quand même un peu.

Alexandra pense que c’est à ce moment là que Chris et elle étaient devenus plus des amis que des amants…

Flash-back

Lorsqu’elle vit que Chris lui avait parlé, elle enleva ses écouteurs. Et oui, ce n’est pas poli de parler à quelqu’un alors que vous avez des écouteurs dans les oreilles projetant de la musique à tout va ! Non mais c’est un monde ça ! C’est donc avec un grand sourire qu’Alexandra le salua à son tour.

-Bonjour monsieur Dalton !

Chris s’était assis à ses cotés pendant qu’ils se saluaient.

-Comment tu vas ?

Alexandra avait toujours le sourire, les pensées un peu tournées vers le passé, un peu vers le présent. Elle appréciait beaucoup Chris. Lorsqu’il lui dit qu’il était fatigué, c’est là qu’Alexandra remarqua qu’effectivement il avait l’air un peu encore endormi, un peu encore dans les bras d’une femme. Ah la jolie Morphée ! Même Alexandra ne pouvait parfois pas lui résister. C’était d’ailleurs la seule femme à laquelle… Bref nous nous égarons !

Alexandra appris qu’avec ses colocataires, Chris n’arrivait pas très bien à dormir donc il était fatigué, logique me direz vous en même temps ! Quand le jeune homme lui dit qu’elle avait l’air préoccupée, Alexandra fut agréablement surprise car elle ne pensait pas que Chris remarquerait ce genre de chose ! Pas qu’il ne faisait pas attention mais seuls ses amis assez proches arrivaient à voir comment elle allait réellement. Chris avait remarqué que quelque chose la tracassait. Elle avait donc deux choix : soit elle lui disait « rien » et alors la conversation dévierait pour atterrir sur un autre sujet anodin, ce qui ne dérangerait pas le moins du monde Alexandra, mais d’un autre coté, elle ne pouvait pas mentir à Chris, son ami et son ancien amant… Ce n’était pas correct après ce qu’il s’était passé entre eux quand ils se voyaient. Alexandra pensa alors que se confier à une personne de confiance pourrait alors l’aider dans son autre choix…

- Je ne sais pas comment tu y arrives mais le fait est que t’arrives à lire en moi comme si j’étais un livre ouvert sur tes genoux… C’est bizarre !

La jeune femme sourit puis repris sur sa lancée.

-C’est vrai, je suis préoccupée… C’est encore à cause de mes parents. Tu sais, c’est les cinquante ans de mon « paternel » dans six mois à peu près… Et je ne sais pas trop si je vais y aller ! D’un coté, y aller serait leurs faire plaisir en leur montrant que même si je me rebiffe un peu, je suis quand même présente, d’une manière montrer ma soumission en quelques sortes. Mais d’un autre, je sais qu’il y aura des journalistes et je n’ai pas envie de mettre ma famille dans l’embarras. J’imagine déjà les gros titres des journaux à scandales si je n’y vais pas ! « La petite dernière des Swanson n’est pas venue à l’anniversaire de son père… » ! Je ne sais vraiment pas quoi faire…

Pendant qu’elle avait débité tout cela, Alexandra avait soudain eu très soif. Elle prit donc l’eau qui était dans son petit sac de sport qu’elle apportait toujours avec elle.